Xavier annonce son départ sur le "Camino Catalan"

   Le dimanche 20 avril est la date de départ de Tortosa en direction de l'ouest en prenant le Camino Jacobeo del Ebro o Camino catalan del sur  ( www.jacobeo.net).

   Ce chemin suit à peu près le fleuve Ebro, le plus long d'Espagne qui la traverse du nord - ouest de l'Espagne près du Camino del Norte à Santander  jusqu'à la Mediterranée dans le sud de la Catalogne.

   Il fut emprunté par St Jacques lors de sa prédication,  il arriva, au moins jusqu'à Saragosse où la Sainte Vierge lui apparut ( de cette apparition vient la Vierge du Pilier,  Pilar en español,  patronne d'Espagne et "capitaine de l'armée" espagnole face aux hordes françaises de Napoleon, 3 sièges de la ville sans la prendre).
Cliquez sur la photo pour l'agrandir

  Ce chemin rejoint el Camino francés à Logroño. Peu de pèlerins , peu de forets, aucune auberge ou gîte,  très peu de villages, mais bien balisé. Bien différent, cependant, au chemin qui part de Roncesvaux. La distance jusqu'à Santiago est d'environ 1400 km ( pense que de Roncesvaux il y a 800 km).

   Je n'arriverai pas jusqu'à la fin cette fois ci, mais j'avais envie de reprendre ce chemin si mythique que j'ai adoré l'année dernière.  Je te donnerai d'autres nouvelles au fur et à mesure de nos pas

Xavier

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Henri est parti sur le Camino Francès

Hé, c'est qu'il attire ce " Chemin des Français ! "

  Henri, çà fait un an qu'il attend ce jour... L'an dernier il a pérégriner du Puy en Velay jusqu'à St Jean Pied de Port. Cette année il part de St Jean jusqu'à Compostelle...
  Quand je vous dis qu'il est impatient : c'est qu'il y a des signes... Il faut l'entendre parler du "Chemin" ; et puis çà fait déjà près d'un trimestre qu'il a son billet SNCF en poche, pour rejoindre aujourd'hui les portes de la frontière espagnole.
  Et c'est le grand jour !...  Enfin !...
  Ce matin à 07h45 en gare de Reims, nous étions quelques uns de l'association, à avoir pu l'accompagner pour lui souhaiter un "BON CAMINO"... A peine le temps de quelques échanges et de prendre quelques photos que le voilà parti : "Henri rayonnait !..."

  Henri devrait être dans la ville de St jean Pied-de-Port autour de 16h30, il a rendez-vous avec Jean-François, un autre pèlerin rencontré sur son chemin l'an dernier, et avec lequel il a déjà cheminé une quinzaine de jours... Dans quelques heures, ce seront donc les retrouvailles... Puis sans attendre, ce sera le vrai départ, à pied celui-là : les premiers kilomètres sur ce qui est appelé parfois "le mur des Pyrénées", tant il est vrai que la montée vers Ronceveaux est très difficile, pénible même... Mais Henri et Jean-François l'on décidé : il ne vont pas attendre demain pour s'élancer... Dès ce soir ils espèrent bien être à Orisson (environ 9 kms)...
  Demain çà va monter encore dur dur, et... çà dure !... Puis ce seront les premiers pas en Espagne, et la descente vers Ronceveaux qui n'est pas de tout repos non plus (après l'effort de la montée, c'est dans cette descente que mes genoux fléchissaient à chaque pas)...
  Henri, j'espère que tu coucheras dans ce rustique accueil pèlerins de Ronceveaux, qui date de plusieurs siècles... Refuge de montagne aux murs énormes, sans fenêtre, et où plus d'une centaine de lits superposés sont serrés les uns contre les autres, tant on y accueille de pèlerins dès avril, mai...
  Rien de tel pour réaliser qu'on n'est qu'un pèlerin parmi tant d'autres, et que depuis des siècles, chaque jour des centaines de pèlerins sont passés là, et qu'après soi des milliers d'autres suivront, chacun faisant SON Chemin !...
  Et voilà, (c'est reparti pour une séquence nostalgie),... car çà me rappelle ce poème écrit par un inconnu, et que tu apercevras peut-être sur ton parcours (il est peint sur un mur, en Rioja, je crois)

Pèlerin, qui t’appelle ?

Pèlerin, qui t’appelle ?
Quelle est cette force cachée qui te pousse ?

Ce n’est pas le chemin des étoiles
Ni les grandes cathédrales.
Ce n’est pas non plus la brave Navarre,
Ni le vin de la Rioja,
Ni les fruits de mer galiciens
Ni les chants castillans
Ni l’histoire, ni la culture,
Ni le coq de la Calzada,
Ni le palais de Gaudi
Ni le château de Pontferrada.

Je le vois tout en passant,
Et c’est un plaisir que de tout voir.

Mais la voix qui moi m’appelle,
Je l’entends au plus profond de moi-même.
La force qui moi me pousse,
La force qui moi me mène
Je ne sais même pas l’expliquer :
" Seul Celui d’en haut le sait "

Henri, je te souhaite un très BON CAMINO
Francis

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