Notre ami Javier repart sur son chemin

Dans quelques jours je commencerai les deux dernières étapes du Camino Catalan avant de joindre le Camino Francés si connu des gens de notre Association.

 J'ai commencé à Montserrat, monastère bénédictin éloigné de tout sur une montagne pelée datant de l'époque secondaire. Là haut un matin du mois d'octobre 2007 et dans la brume matinale, j'ai assisté à la mélopée en grégorien catalan des moines, ils me rappelaient Vézelay.

Le chemin complètement solitaire, a son charme : nous sommes loin "de l'autoroute du pèlerin en Espagne" avec un gîte tous les 5 km et des pèlerins à perte de vue, ici il n'y a personne. Les paysages sont souvent durs, des étapes  jusqu'à 25 km sans village, sans point d'eau potable, sans bistrot, voire presque sans arbre (étape de Mequinenza à Caspe). Tu es tout seul avec toi même. Certes, j'aime le contact avec les gens et cette solitude peut peser, mais d'un autre côté cet éloignement du monde a son charme (à condition que cela ne dure pas plus que quelques jours).

Les gens sont aussi sympathiques et accueillants qu'ailleurs, les paysages aussi beaux, mais différents, moins de forêts mais plus de cultures, moins de goudron, de  l'art roman, mais aussi  des clochers en art mudéjar ou mozarabe très typique de l'Espagne occupé par les arabes pendant si longtemps.  

On traverse des villes importantes comme Saragosse, très connue en Espagne par sa défense  contre l'armée de Napoléon et par le monastère de Notre Dame du Pilier ( patronne d'Espagne), par Tudela capitale de la Navarre du sud, où l'on respire déjà le caractère basque de ses bars à "tapas" et à vin de la Rioja.

Plus que deux étapes et je serai "revenu à la civilisation pèlerine". J'ai aussi envie de (re)vivre cette ambiance, de me replonger dans l'univers des gîtes à Najera, Santo Domingo et S. Juan de Ortega, ce sont des haltes que j'ai aimé énormément parce qu'en plus de la beauté du paysage ou de l'art j'ai côtoyé des gens de toutes nationalités et tous les âges, mais je n'oublierai pas le chemin désertique que je viendrai de terminer.

Je vous le conseille à tous de faire un jour au moins un petit tour.

 

J'aurai parcouru :

Montserrat - Lérida (ou Lleida) en octobre 2007 en 5 étapes. Uniquement 2 gîtes gratuits, le reste des hôtels bon marché. Peu de montagnes

Tortosa - Saragosse en avril 2008 en 9 étapes; beaux parcours en longeant le fleuve Ebro mais pas des gîtes pour pèlerins (maisons familiales ou hôtels bon marché). Quelques côtes

Saragosse - Calahorra en octobre 2008 en 5 étapes, plus verdoyantes. Plat

et maintenant    Calahorra - Logroño en 2 étapes, uniquement gîte à Logroño déjà sur el Camino  Francés  

TOUT le parcours est parfaitement balisé avec les flèches jaunes, la coquille de Saint Jacques et des panneaux, aucun risque de se perdre. Mais il est toujours utile d'avoir un guide publié par quelques Associations d'Amis de St Jacques ( on peut l'avoir en français) où ils indiquent les mêmes choses que les guides du Camino Francés. Il y a aussi des guides offerts pas le Conseil General de l'Aragon ou de la Catalogne.

Pour boucler le Camino Catalan il me reste à faire Perpignan - Montserrat en une dizaine d'étapes. Mise à part le départ et l'arrivée, il y a pas de gîtes pour pèlerins et le parcours contient pas mal de dénivelés. Mais pour ça, on verra en octobre 2009. 

Javier

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Monique est repartie

   Après le chemin de Compostelle accompli avec Claude en 2006 depuis Vézelay jusqu'à Santiago, Monique rêvait de repartir et retrouver cette ambiance si particulière qui règne sur le chemin.
   C'est ainsi qu'elle est partie en septembre 2008 sur la voie du Puy avec Claudine, qu'elle a rencontrée à la fête de la St Jacques, organisée par RP51... En 12 jours elles ont parcouru Le Puy - Figeac (voir sur ce blog, l'article daté du 09 septembre dernier)...

   Hier, 23 avril 2009, Monique repartait pour une quinzaine de jours sur ce chemin, ô combien historique... Mais il y a cette année un changement de taille : Monique part seule...
   Hé oui, Monique a franchi le pas. L'an dernier elle n'avait pas osé, elle craignait peut-être de se perdre dans la brume des petits matins en Aubrac,  ou était-ce la peur de rencontrer la bête du Gévaudan ?... En tout cas, cette année, l'expérience aidant, et après avoir constaté la qualité du balisage de ce chemin, elle désire tenter l'expérience et faire son chemin "en solitaire"...

   C'est pourquoi nous étions hier quelques amis d'RP51 a avoir pu nous rendre disponibles pour dire "au revoir" et souhaiter un "bon chemin" à Monique (bien d'autres étaient avec nous par la pensée). Le rendez-vous était fixé à 07h00 devant la gare de Reims Champagne, où nous avons retrouvé nos symathiques retraités : Monique et Claude.
   Puis tout s'est enchaîné très vite : départ du train à 07h20 pour une arrivée à Figeac vers 15h00... La pèlerine comptait bien dans la foulée accomplir ses 13 premiers km, et faire étape le soir même à Béduer

   Tout s'est déroulé comme prévu, et c'est donc de Béduer, que notre amie part ce matin... Elle espère rallier Aire-sur-Adour en une quinzaine de jours.
   Petite confidence : la sac est un peu chargé, il pèse 12 kg... Mais notre championne, bien équipée de la tête au pied, a un moral d'acier. Elle va prendre la variante par la "Vallée du Célé" !...
ULTREIA môman !...

Francis

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